Villars-Saint-Marcellin
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Villars-Saint-Marcellin

Le village de Villars-Saint-Marcellin est associé à Bourbonne-les-Bains depuis le 27 décembre 1972.
Bâti en étage sur les coteaux de l’Apance, le village de Villars-Saint-Marcellin se signale par sa remarquable église. À proximité du village, sur la colline boisée du Montot (367 m), se trouve la chapelle Notre-Dame de la Salette.
Villars a eu aussi son moulin qui a broyé du grain jusqu’en 1950.

Le paysage est ample et verdoyant, on y découvre de vastes plateaux et forêts qui délimitent l’horizon sur 360°. Les points culminants sont le Montot (367 m) et le Themont (362 m).
L’accès au village se fait par deux ponts anciens qui traversent l’Apance.
Dans un vaste parc boisé, le château, entouré de murs, est une grande bâtisse du XVIIe siècle qui servait d’école et de mairie.
Cet ensemble a récemment fait l’objet d’un chantier où une salle polyvalente et deux gîtes ruraux y ont été aménagés. Une partie de l’étage est réservée aux locaux de la commune.

Église

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L'église

L’église date des XIe et XIIe siècles et est dédiée à Marcellin, pape de 296 à 304 et martyr.
Selon les archives, les reliques de Saint Marcellin ont été apportées à Villars le 9 septembre 1846.
Le tympan d’entrée, le chœur et la crypte ont été classés monuments historiques à la demande de Monsieur Prosper Mérimée (1803 – 1870).

voute

Le tympan

Le nom est sans doute un peu prétentieux puisque nous n’avons qu’un linteau construit d’une seule pierre gravée de façon rustique, et de quatre pierres dont deux gravées. Les objets représentés sont mal expliqués et chacun y voit des signes particuliers : une croix pattée centrale, une chèvre, un chien, un animal fantastique avec deux gros yeux ronds, un poisson, un damier, une chaîne et des guirlandes. Seuls les chapiteaux des piliers latéraux sont décorés.
Il semble acquis que la pierre serait beaucoup plus ancienne que l’église, peut-être d’origine celtique, et réemployée à l’époque romane.

La nef

Elle n’a rien de remarquable, elle a été reconstruite au XVIIIe siècle à la suite d’un incendie dû aux Suédois, en 1636, pendant la guerre de Trente ans. Elle est recouverte d’un lambris supporté par une forte charpente en chêne.

Le Chœur

L’ensemble chœur et clocher est de style roman. Le clocher lui-même est surmonté d’une flèche assez curieuse.
Le chœur est constitué d’un rectangle de 8,60 m X 4 m, de hauteur sous voûte de 4,70 m. Il est prolongé par une abside en cul de four. L’abside est peinte en bleu ciel décoré d’étoiles noir et or. Elle est éclairée par deux fenêtres latérales étroites et par une rosace grossière, barrée d’une croix de Malte. C’est le seul vitrail de l’église.
La voûte du chœur est sphérique, renforcée par deux nervures saillantes en pierres, dont quelques-unes en grès rouge. Elle s’appuie sur des ogives en tiers point.
Ce genre de construction, dit « sur croisée d’ogives », serait l’un des plus anciens de l’Est de la France.

Le clocher

Une tourelle de 22 marches en colimaçon conduit à l’entrée du clocher. Mais, au-delà, le passage est encombré, vétuste et inaccessible.

 

crypte

La crypte

C’est une pièce nue de mêmes dimensions que le chœur (y compris l’abside) qui se trouve juste au-dessus. Le plafond est supporté par douze piliers cylindriques ou hexagonaux alternés (6+6). Il semble que douze ne soient pas nécessaires : la charge portée par les deux colonnes situées en avant aurait pu avantageusement être reportée sur le mur voisin. Représentent-ils les douze Apôtres ? Dans ce cas, on imagine que Saint Jean est le premier à la droite de l’autel. Le plafond est constitué de petites voûtes qui vont d’un pilier à l’autre.

L’autel en pierre, d’une simplicité remarquable, est du XVIe siècle. Il supporte une Vierge de Pitié en pierre, classée également. Notons toutefois que l’artiste connaît mal les textes sacrés : il représente les jambes du Christ brisées, en tout cas très déformées. Si les Larrons ont eu les jambes brisées, selon la coutume, pour abréger leurs souffrances, c’est d’un coup de lance au cœur qu’un soldat romain a donné la mort au Christ, respectant ainsi, sans le savoir, l’Écriture selon laquelle : « Aucun de ses os ne sera rompu…».
La crypte est éclairée par des fenêtres en fente. Au fond, un sarcophage double aurait contenu la dépouille de Saint Marcellin.
La légende veut que les maux de tête et, en particulier, les douleurs dentaires, disparaissent miraculeusement si le visiteur introduit sa tête dans l’ouverture du haut.

 

La décoration

Dans le chœur

– tableaux de la Remise du rosaire à Saint Dominique, de Saint Marcellin et Saint Pierre. Saint Marcellin, représenté ici avec son compagnon Pierre, porte les vêtements pontificaux des XVIe et XVIIe siècles, époque estimée du portrait.
– statue de Saint Nicolas
– vitraux de Sainte Cécile et Saint Nicolas

Dans la nef

– deux autels dédiés à la Vierge Marie et à Saint Marcellin
– six vitraux représentant Saint Jean, Saint Vincent, Saint Jean-Baptiste, un ange ( ?), Jésus et Saint Eloi
– sept statues de Sainte Thérèse de Lisieux, la Vierge, le Christ, Sainte Germaine de Pibrac, l’enfant Jésus de Prague, Sainte Jeanne d’Arc, Saint Michel terrassant le dragon
– cinq tableaux : la Vierge écrasant le serpent sur le monde, le baptême de Jésus par Saint Jean-Baptiste, Saint François-Xavier (tableau en bois), la mise de Jésus au tombeau et la présentation de Jésus au temple (XVIIe siècle).

Chapelle de la Salette

La Chapelle de la Salette

Érigée sur la côte du Montot, en l’honneur de la Vierge Immaculéé de la Salette, la chapelle a été construite en 1857.
A 2,5 Km du village, on y accède à travers la forêt domaniale. Sur ce mont, était implanté jadis un très important vignoble.
La Salette, commune de l’Isère, est le lieu où la Vierge serait apparue à deux jeunes bergers en 1846.

Au début de l’année 1854, le choléra atteint la région, c’est alors que le curé du village promet à la Sainte Vierge de lui ériger une chapelle sur la côte des vignes si elle offrait la grâce de préserver du choléra les habitants ou bien de n’avoir que très peu de victimes.
Il n’y eut que peu de victimes de cette épidémie dans le pays et bientôt la paroisse entière fût persuadée de la protection de la Vierge. Une souscription fût alors ouverte pour bâtir la chapelle.
Notre-Dame de la Salette fût choisie du fait de la guérison extraordinaire, obtenue par la paroisse, en faveur de Catherine Faivre. Cette jeune fille âgée de 27 ans, étant paralysée depuis 1840, fût guérie « miraculeusement » le 27 mai 1849, par suite de bains pratiqués avec l’eau provenant du lieu saint la Salette.

Le 19 juillet 1857 fût le jour de la bénédiction de la chapelle.

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